Enterre-moi, mon amour est une fiction interactive pour téléphones portables.
Elle s’inspire des jeux du réels, productions que documente l’auteur et producteur Florent Maurin sur le blog du studio The Pixel Hunt depuis de nombreuses années. Ses mécaniques proviennent principalement de deux références : WhatsApp et Lifeline.
À travers Majd, vous allez pouvoir communiquer avec Nour et suivre son voyage, comme si vous étiez en discussion avec elle via WhatsApp. Vous vous enverrez des messages texte, des emojis, des photos, des selfies, des liens utiles…
Vous devrez également prendre d’importantes décisions – comme dans les Lifeline, ou les autres fictions interactives. Régulièrement, Nour vous demandera des conseils ou de l’aide. Il vous appartient de faire en sorte que son voyage se déroule le mieux possible. Cependant, elle ne suivra pas toujours vos recommandations, et il se peut même qu’elle vous cache des choses. A vous, alors, de faire avec – après tout, c’est elle qui risque sa vie.
Vos communications se feront en pseudo temps réel : si Nour doit accomplir une action censée lui prendre quelques heures, vous ne pourrez pas la joindre pendant ce laps de temps. À son retour, une notification vous signale qu’elle est à nouveau disponible – et qu’elle a peut-être besoin de vous. Arriverez-vous à l’aider au mieux ?
Enterre-moi, mon Amour raconte l’histoire de Nour alors qu’elle fuit la Syrie et tente de rejoindre l’Europe.
Depuis des années, les bombes tombent sur Homs, Syrie. Elles détruisent la ville et sèment la mort. Alors quand sa plus jeune sœur vient s’ajouter à la liste des victimes, Nour craque. Elle décide de partir pour l’Europe – là-bas, peut-être, elle trouvera une vie meilleure.
Majd, son mari, ne peut pas venir avec elle. Lui aussi a perdu son père il y a peu, mais sa mère et son grand-père sont toujours vivants. S’il les laisse, ils ne s’en sortiront pas.
Alors, ensemble, Majd et Nour préparent le voyage le mieux possible. Ils étudient les cartes, font une liste des objets utiles, rassemblent leurs maigres économies et achètent deux téléphones portables pour rester en contact. Ils sont tous deux à la fois effrayés et impatients.
Et un matin, Nour monte dans un minibus, son sac à dos sur l’épaule. Avant de la laisser partir, Majd la serre dans ses bras comme jamais, l’embrasse sur le front et, dans un souffle, lui glisse cette phrase que les syriens se disent en guise d’adieux :